Résumé :
Un cadavre, émasculé, qui rouvre les yeux sur la table d’autopsie. Un portable qui se met à sonner dans le corps d’un jeune toxico, mort de brûlures inexplicables. Malgré quinze ans de terrain en Seine-Saint-Denis, Victor Coste, capitaine de police, se prépare au pire.
Et que penser de ces lettres anonymes qui dessinent une première piste : celle d’un mystérieux dossier, le » Code 93 » ?
Une piste qui, des cercles huppés parisiens aux quartiers déshérités, fera franchir à Coste les limites du périphérique, et de la raison…
Mon avis :
Comme vous le savez peut-être je ne lis que très peu de romans policiers mais j’apprécie m’y plonger de temps à autre quand j’ai l’impression de tourner en rond avec mes lectures. Et ce fût le cas ces derniers temps où j’avais beaucoup de mal à rentrer dans mes lectures, du mal à rester concentrée et même du mal à prendre plaisir à lire.
J’avais déjà lu cet auteur l’an dernier avec son roman « Surface » et je n’avais pas pu m’en défaire avant d’avoir tourner la dernière page. C’est donc avec un plaisir non dissimulé que je me suis plongée dans « Code 93 » qui est d’ailleurs le tout premier roman de l’auteur, capitaine de police judiciaire avant d’être écrivain.
J’ai beaucoup aimé, je n’ai eu aucun mal à entrer dans l’histoire, m’attacher aux personnages, me prendre au jeu de l’enquête et rester concentrée au fur et à mesure des pages tournées. C’était vraiment mon gros souci avec mes lectures précédentes.
On suit donc le capitaine Victor Coste, un peu bourru mais attachant sur ses enquêtes pour le moins étranges. Un mort qui ressuscite, une combustion spontanée, des lettres anonymes et des dossiers d’enquête qui disparaissent… c’est le guêpier dans lequel il tombe et entraîne ses camarades.
C’est un très bon premier roman, je comprend que la critique ait misé beaucoup d’espoir sur cette plume prometteuse. Pour ma part, ce n’est pas un coup de cœur car en lisant « Surface » (sortie 2019, Code 93 : sortie 2013) j’ai pu constater le chemin parcouru et la progression de cet auteur ! Il y avait quelques tournures de phrases et quelques constructions notamment sur les flashbacks et la révélation de l’intrigue qui me déplaisait un peu mais rien qui empêche l’entière compréhension.
Les personnages sont néanmoins bien développés et attachants, l’écriture est percutante, captivante, détaillée sans que cela ennuyeux, le suspense en bien mené et j’ai beaucoup apprécié que ce ne soit pas une énième histoire qui se déroule aux États-unis. Non, ici tout ce passe en banlieue parisienne et l’expérience du Capitaine Olivier Norek vous rend le tout plus vrai que nature.
J’ai essayé de faire un avis construit et cohérent mais comme chaque fois, je pense qu’on repassera. En tout cas, ce fût une agréable lecture, on a toujours envie d’en savoir plus, j’ai hâte de retrouver les personnages dans un prochain roman (la série Coste comporte 3 romans) et de retrouver cette plume si fluide et captivante.
Citations :
• Séries sur les flics, films sur les flics, reportages sur les flics. Il n’avait jamais compris pourquoi les gens les détestaient autant en vrai qu’ils les adoraient en fiction.
• Il est de coutume que lorsque deux flics font connaissance, l’un comme l’autre, déroulent leur parcours, comme deux chiens se sentent le cul.
• Elle ne pleurerait pas tant qu’il serait là. La tristesse c’est personnel, ça ne se partage pas.
Informations :
Il s’agit du premier roman de Olivier Norek, écrivain et scénariste français et capitaine à la police judiciaire du 93 avant. D’abord parut chez Michel Lafon en 2013 puis en format poche chez Pocket 2014, ce dernier comme 340 pages pour un prix s’élevant à 7.60€.